Vendredi 24 juin 2011 de 12h30 à 13h25 sur Canal+ Décalé
Trafic d'art : le trésor de guerre du terrorisme - Une enquête de Romain Bolzinger.
Berceau de l'une des plus anciennes civilisations au monde, l'Irak est une mine d'or pour les archéologues : le sous-sol de Mésopotamie regorge de vestiges qui se négocient très cher dans les salles des ventes occidentales. Or, certains objets sont issus de fouilles illégales. A la chute de Saddam Hussein, le chaos a permis le pillage des musées de Bagdad. Au Liban, berceau de la civilisation phénicienne, le trafic d'art finance le Hezbollah. Le monde très fermé des collectionneurs d'art ne s'embarrasse pas de ces «détails». Milliardaires passionnés, galeristes fortunés et antiquaires sans scrupules font affaire. [...] Ironie de l'Histoire : les descendants des Sumériens, Assyriens et Babyloniens, fondateurs de notre civilisation, participent involontairement à sa destruction via un trafic d'antiquités qui finance le terrorisme le plus sanglant ! C'est la piste suivie par cette enquête passionnante et rigoureuse qui nous mène d'Irak au Liban, en passant par les salles de vente les plus réputées et les moins scrupuleuses à travers deux exemples très concrets.
En 2005 se vend à Drouot une statuette sumérienne d'une provenance douteuse, accompagnée d'un certificat suspect. Un cas d'école. Le commissaire-priseur auteur de cette forfaiture siège au Conseil des ventes volontaires censé sanctionner ces pratiques... L'Irak réclame en vain la restitution de la statuette. Personne ne bouge, alors qu'il a suffi d'un coup de fil à Romain Bolzinger pour vérifier, auprès des héritiers du collectionneur auquel aurait appartenu cette statuette, qu'ils ne l'ont jamais vue. Tout comme, d'un saut d'avion à New York, le journaliste débusque le galeriste trafiquant ayant pignon sur Madison Avenue et coutumier des descentes du FBI. Puis Romain Bolzinger se rend au Liban, dans le fief du Hezbollah, qui se comporte en parrain des transactions issues du pillage des sites archéologiques. Le mouvement terroriste est le plus gros fourgue de la collection du milliardaire américain James Ferrell, capable de publier sans état d'âme, et en toute impunité, un catalogue de deux cents pièces maîtresses sans pedigree.
And here's an estimate of a "statistic" for David Gill's current survey of opinions:
Avec 6 milliards de dollars, le trafic d'oeuvres d'art arrive en troisième position, juste après la drogue et les armes.There is a video interview with the programme's author here:
Here is the book to which he refers: Treasures of the Ferrell Collection by Jeffrey Spier.
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